Guillaume Lekeu
(geb. Heusy bei Verviers, 20. Januar 1870 — gest. Angers, 21. Januar 1894)

Adagio pour quatuor d’orchestre (1891)

Vorwort
Im dunkel glühenden, leidenschaftlichen Tonfall seines früh gereiften Œuvres war Guillaume Lekeu der große Hoffnungsträger der belgischen Musik, als ihn — gerade 24-jährig — eine Typhus-Infektion dahinraffte. Als Neunjähriger kam er nach Poitiers. Mit fünfzehn Jahren wandte er sich ernsthaft der Musik zu und studierte Geige, Klavier, Cello und, als Autodidakt, Komposition. 1888 ging er nach Paris, wo er zunächst von dem Franck-Schüler Gaston Vallin, dann von César Franck selbst, und schließlich von Vincent d’Indy unterwiesen wurde. Mit der Kantate Andromède wurde er 1891 zweiter Preisträger der belgischen Prix de Rome. In der Folge entstanden seine besten Werke, und Vincent d’Indy pries ihn als "quasi génial".

Das Adagio für Streichtrio und Streichorchester vollendete Lekeu am 28. April 1891. Es kam bald nach seinem Tode, am 29. April 1894, in der Salle d’Harcourt zu Paris unter der Leitung von Vincent d’Indy zur Uraufführung. Im Druck erschienen ist es 1908 beim Pariser Verlag Rouart et Lerolle. Es existiert keine Widmung, jedoch eine Mottozeile: »[…] les fleurs pâles du Souvenir« aus Nevermore aus der 1888 publizierten Gedichtsammlung Les Paradis von Georges Vanor (eigentlich Georges Van Ormelingen, 1865-1906; Pariser Symbolist und Mitglied der Groupe de Condorcet). Das Adagio pour quatuor d’orchestre, ein durchweg zauberhaftes, intensiv durchfühltes und im Ausdruck persönliches Werk, ist heute eine der meistgespielten und international geschätztesten Kompositionen belgischer Provenienz.

Außer dem Adagio pour quatuor d’orchestre schuf Lekeu u. a. noch folgende Orchesterwerke: Adagio méditatif für Baßklarinette und Orchester und Marche funèbre d’Ophélie (1887), Prélude pour le troisième acte de Phèdre (1888), das Vorspiel zum 2. Akt von Barberine und die Première Etude Symphonique mit dem Titel Chant de triomphale délivrance (1889), Fantaisie contrapuntique sur un Cramignon liègeois und die Seconde Etude Symphonique mit den zwei Abteilungen Hamlet und Ophélie, letztere in zwei Fassungen (1890), Epithalame für Orgel, Streicher und Posaunen (1891), Larghetto für Cello und Orchester und die beliebte Fantaisie sur deux Airs Populaires Angevins (1892) sowie, nicht datiert, Introduction et Adagio pour tuba et orchestre d’harmonie.
Christoph Schlüren, 2003

Aufführungsmaterial ist vom Verlag Editions Salabert, Paris zu beziehen.

Guillaume Lekeu
(b. Heusy near Verviers, 20 January 1870 — d. Angers, 21 January 1894)

Adagio pour quatuor et orchestre à cordes (1891)

Preface
With the passionate and deeply glowing tones of his precocious œuvre, Guillaume Lekeu was the great hope of Belgian music when he was carried off by typhoid at the tender age of twenty-four. As a nine year-old he went to Poitiers; at fifteen he applied himself seriously to music and studied violin, piano, cello, and — as autodidact — composition. In 1888 he travelled to Paris, where he was instructed firstly by the pupil of Franck, Gaston Vallin, then by César Franck himself, and finally by Vincent d’Indy. With the cantata Andromède he won second prize at the Belgian Prix de Rome in 1891. Subsequently his best works emerged, and Vincent d’Indy praised him as "quasi génial".

Lekeu completed the Adagio for string trio and string orchestra on April 28, 1891. The premiere performance of this work came shortly after his death, in the Salle d’Harcourt in Paris on April 29, 1894, under the direction of Vincent d’Indy. It first appeared in print in 1908 through the Parisian publisher Rouart et Lerolle. There is no dedication given in the work, although there is an epigraph: "[…] les fleurs pâles du Souvenir" from Nevermore in the poetry collection Les Paradis appearing in 1888 from Georges Vanor (actually Georges Van Ormelingen, 1865-1906, a Parisian Symbolist and member of the Groupe de Condorcet). The Adagio pour quatuor d'orchestre, a thoroughly enchanting, intensely felt and personal work, is today one of the most oft-played and internationally treasured compositions of Belgian provenance.

Apart from the Adagio pour quatuor d’orchestre, Lekeu wrote inter alia the following orchestral works: Adagio méditatif for bass clarinet and orchestra and Marche funèbre d’Ophélie (1887), Prélude pour le troisième acte de Phèdre (1888), the prelude to the second act of Barberine and the Première Etude Symphonique with the title Chant de triomphale délivrance (1889), Fantaisie contrapuntique sur un Cramignon liègeois and the Seconde Etude Symphonique with the two sections Hamlet and Ophélie, the latter in two versions (1890), Epithalame for organ, strings and trombones (1891), Larghetto for cello and orchestra and the beloved Fantaisie sur deux Airs Populaires Angevins (1892), as well as the undated Introduction et Adagio pour tuba et orchestre d’harmonie.
Translation: Hereward Tilton

For performance materials please contact the publisher Editions Salabert, Paris.

 

Guillaume Lekeu
(né à Heusy près de Verviers le 20 janvier 1870, mort à Angers le 21 janvier 1894)

Adagio pour quatuor d’orchestre (1891)

Préface
En vertu des accents sombrement incandescents et passionnés de son œuvre précoce, Guillaume Lekeu était le grand espoir de la musique belge, quand une infection de typhus mit brusquement fin à ses jours – il venait d’avoir vingt-quatre ans. A neuf ans il était venu à Poitiers. A quinze ans il s’orienta sérieusement vers la musique en étudiant le violon, le piano, le violoncelle et – en autodidacte – la composition. En 1888, il s’établit à Paris, où il reçut d’abord l’enseignement de Gaston Vallin, disciple de César Franck, puis de Franck lui-même, et enfin de Vincent d’Indy. Avec la cantate Andromède il remporta le Second Prix de Rome belge en 1891. C’est dans la suite que ses meilleures œuvres virent le jour, et Vincent d’Indy le qualifia de "quasi génial".

Lekeu acheva l’Adagio pour trio à cordes et orchestre à cordes le 28 avril 1891. Peu de temps après sa mort, le 29 avril 1894, Vincent d’Indy dirigea la création de cette œuvre à la Salle d’Harcourt à Paris. La partition fut publiée en 1908 par l’éditeur parisien Rouart et Lerolle. Elle ne porte aucune dédicace, mais une devise y figure : « […] les fleurs pâles du Souvenir », un extrait de Nevermore, poème du recueil Les Paradis de Georges Vanor publié en 1888 (de son vrai nom Georges Van Ormelingen, 1865-1906, ce poète parisien appartenant au courant symboliste, était membre du Groupe de Condorcet). L’Adagio pour quatuor d’orchestre, œuvre ravissante de part en part, pénétrée de sentiments intenses et d’une expression hautement personnelle, est aujourd’hui l’une des œuvres de la musique belge les plus jouées et les plus appréciées sur le plan international.

Outre l’Adagio pour quatuor d’orchestre, Lekeu a écrit, entre autres, les œuvres symphoniques suivantes : l’Adagio méditatif pour clarinette basse et orchestre et la Marche funèbre d’Ophélie (1887), le Prélude pour le troisième acte de Phèdre (1888), le prélude à l’acte II de Barberine et la Première Etude Symphonique portant le titre Chant de triomphale délivrance (1889), la Fantaisie contrapuntique sur un Cramignon liègeois et la Seconde Etude Symphonique comportant les deux parties Hamlet et Ophélie, cette dernière en deux versions (1890), Epithalame pour orgue, cordes et trombones (1891), le Larghetto pour violoncelle et orchestre et la très appréciée Fantaisie sur deux Airs Populaires Angevins (1892), et enfin une composition non datée, Introduction et Adagio pour tuba et orchestre d’harmonie.
Traduction: Patrick Lang, 2003.

Le matériel d’orchestre en parties séparées est disponible auprès des Editions Salabert, Paris.